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1 septembre 2007 6 01 /09 /septembre /2007 00:56

Bonjour,

 

Je suis très heureux de vous annoncer la sortie d’Oikouménè,

 

Nous avons travaillé tout l’été afin de vous livrer notre troisième jeu : un beau bébé de 248 pages (en pdf), et qui en bonus est accompagné d’une campagne de 7 scénarios en 51 pages (merci à mon fournisseur d’accès Internet qui m’a permis de me consacrer pleinement à ce travail avec plus d’un mois sans Internet).

 

Oikouménè est disponible sur indie-rpg pour la modique somme de 5 € :

 

http://www.indie-rpg.info/product_info.php?products_id=133  

 

Si vous souhaitez vous faire une idée, vous pouvez télécharger un kit de présentation :

 

http://www.indie-rpg.info/freedownload/Oikoumene_kit_presentation.zip

 

 J’espère que vous serez nombreux à venir arpenter l’Oikouménè ! Et que les dieux vous seront favorables !

 

Et bientôt, nous vous proposerons les deux scénarios des participants au petit concours que nous avions organisés. Nous sommes en train de réaliser les caractéristiques des pnj et ensuite nous ferons la mise en page. Pour votre information, étant donné qu’ils étaient que deux participants, nous avons décidé (comme Jacques Martin) qu’ils ont gagné tous les deux !

Intylzah

Pour finir, avant de partir je vous livre ici une variante, plus péchue, de la nouvelle d’introduction réalisée par James Manez, l’auteur du jeu amateur Ameyca.

 

Après une vie passée l’arme à la main, il m’est bien difficile de troquer glaive et bouclier contre stylet et tablette de cire. Mais alors que je m’apprête à rejoindre le royaume d’Hadès, j’éprouve le besoin de laisser une trace de mon passage sur cette terre. Pardonnez ma vanité et lisez les lignes qui suivent... 

Moi Apollonios fils d’Appollodoros, je suis né dans la cité libre de Cyzique,  cité portuaire d’Asie Mineure dont l’éclat n’était éclipsé que par sa voisine Byzance. Dans une ville telle que Cyzique, la mer était le seul horizon : la plupart des jeunes hommes n’aspiraient qu’à la carrière de marin ou de pêcheur. Mon père lui-même était un pêcheur de thon, renommé pour l’ampleur de ses prises. Mais pour moi, la renommée ne pouvait s’acquérir qu’au fil de l’épée. Comment penser autrement lorsque vous avez grandi au son de l’épopée d’Alexandre le Grand, Dieux parmi les hommes ? 

 

Lors de la neuvième année du règne d’Antiochos 1er (N.D.T :270 avant J.C), je quittais la demeure familiale, prêt à embrasser la sulfureuse carrière de mercenaire. 

Je parcourus la Grèce entière, de Pella à Athènes en passant par l’austère Sparte. Dans ma naïveté, je pensais que le monde grec ne faisait qu’un : comme j’étais loin de la vérité ! Le grec a beau être la langue de tout l’Oikoumène, il est décliné en tant d’idiomes et de patois que j’éprouvais souvent bien de la peine à me faire comprendre.  

Cependant, je finis par me sentir à l’étroit dans la péninsule. Je gagnai donc l’immense royaume d’Antiochos Ier, le plus puissant des Diadoques. 

Là, je vis les interminables caravanes chargées à ras bord d’épices en provenance du bout du monde, les étranges tours où les Perses entreposaient leurs morts, et surtout ces bêtes monstrueuses que l’on nomme éléphants. Là, pour la gloire de l’Empire Séleucide, je combattis les rusés cavaliers Parthes, les téméraires guerriers galates, et même des camarades grecs.

 

Insatiable, le démon du voyage me poussait à aller toujours plus loin. Mes tribulations me conduisirent à Carthage, où je servis sous les ordres du fameux général mercenaire Xanthippe, un spartiate pur jus qui n’avait pas la langue dans sa poche... 

Ah, comment rendre justice à la beauté de cette citée maîtresse de mers dont j’avais à peine effleuré les milles merveilles ? Et comment oublier ce nom qui me hante encore : Salammbô, la plus splendide des créatures terrestres, avec qui je vécus les meilleurs moments de ma vie ? Quitter Carthage fut un arrache-cœur, mais la guerre, cette épouse exigeante, m’appelait à nouveau, contre les romains cette fois.

Jamais je ne connus de batailles plus rudes que celles menées contre les soldats romains ; je croyais avoir affaire aux myrmidons réincarnés, tant ils se ressemblaient tous. Malgré la défaite des Carthaginois, j’espérais un paiement à la hauteur de mes mérites. Fou que j’étais !

Les dirigeants de la ville tergiversèrent, prétextant que le tribut exigé par les romains avait vidé la trésorerie. Ivre de colère, je rejoignis ceux qui avaient décidé de se payer eux-mêmes ; nous pillâmes sans vergogne le pays, faisant main basse sur ses richesses. Hélas, la répression menée par le roué Hamilcar fut terrible et peu réchappèrent à sa vindicte. 

Comme la plupart des rescapés, je  fuis en Egypte où, disait-on, le travail ne manquait pas pour des gens comme nous.

 

A l’époque, on appelait l’Egypte « la patrie des mercenaires ». A juste titre : celtes, germains, grecs, numides, nubiens, perses... le monde entier était prêt à verser le sang pour quelques pièces d’or ! Toutefois, la concurrence était tellement rude que je fus peu à peu relégué aux  basses besognes : racket, enlèvements, meurtres... Après avoir eu la main tranchée au cours d’une de mes missions, je compris qu’il était temps pour moi d’arrêter. 

Le rêve d’un jeune homme de 19 ans touchait à sa fin.

Maintenant que je suis arrivé aux Portes des Enfers, je peux contempler ma vie passée avec fierté.

Certes, je n’ai pas été le héros que j’aurais voulu être ; certes, j’ai parfois commis des actes que les Dieux reprouveraient ; mais j’ai vécu en homme libre, sans jamais lier mon destin à un seul maître, à une seule cause. Et cela n’a pas de prix.

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commentaires

A
Bravo pour la sortie! Le jeu est ambitieux et j'espère qu'il pourra constituer une communauté active autour de lui.
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